Secteur Public

Fonction Publique Hospitalière

Le  secteur  sanitaire,  médico-social  et   social   subit   toujours   de   plein   fouet   les conséquences  des  politiques  d’austérité  et  de  démantèlement  des  services  publics menées depuis des années.

Pour les personnels de la Fonction Publique Hospitalière, de la santé, du médico-social et du  social,  la  situation  est  de  plus  en  plus  critique.  Les  attaques  sont multiples et aggravent les  conditions de travail de toutes les professions hospitalières. 

Ces   attaques   concernent   toutes   les   filières,   soignantes,  ouvrières,  administratives  ou  socio-éducatives…

La course à la productivité balaye tout l’attachement du personnel à un travail de qualité.

A l’épuisement professionnel, aux accidents de travail, aux arrêts maladie qui se multiplient, s’ajoutent une crise morale et professionnelle, un profond sentiment d’abandon et un ras le bol général.

Les directeurs, aux ordres des Agences Régionales de Santé (ARS), au seul motif de la rentabilité de leurs établissements, acceptent et cautionnent les dégâts humains de leurs décisions. Ils provoquent la fuite de milliers de collègues.

Des conditions de travail dégradées !

La remise en cause de la RTT, les horaires de plus en plus flexibles, les heures supplémentaires imposées, les rappels à domicile, le travail en 12 h participent à l’épuisement professionnel et à la démotivation des agents.

L’emploi précaire se développe !

L’embauche massive de personnel précaire en CDD sur des postes permanents ou en emploi aidé est, pour les directions, une source d’économie : salaires bloqués au 1er échelon et non paiement de la prime de service. C’est un moyen de pression sur des agents à statut fragile qui ne se risqueront pas à oser dire NON et que l’on forcera à accepter toutes les réorganisations, y compris celles nuisibles à la santé. L’emploi précaire, qui peut être supprimé à tout moment, sert de variable d’ajustement pour les directions.

Pour les titulaires

Le seul espoir face au blocage des salaires et des revalorisations, c’est la progression de carrière. Celle ci, aujourd’hui, est fortement ralentie par les directions.

En imposant la prime au mérite, les employeurs mettent les personnels en concurrence. 

La notion d’équipe hospitalière s’effrite et l’individualisme grandit !

OSONS DIRE OUI A UN SYNDICALISME DE LUTTE !

Notre Sécurité Sociale, système solidaire mis en place par le Conseil National de la Résistance à la libération, est continuellement mise en péril par les exonérations faites aux patrons. L’assurance privée, à sa grande satisfaction, peut enfin mettre la main sur une partie importante de nos cotisations sociales.

Pour les usagers,

l’accès aux soins se restreint année après année avec la baisse des remboursements et la multiplication des franchises médicales.

Une partie de la population exposée à la misère et la précarité, privé-es d’emploi et salarié-e-s pauvres, renonce aux soins dentaires, optiques, et a de moins en moins accès aux soins de base.

Le recours aux assurances complémentaires, de plus en plus chères, pour compenser les restes à payer, devient inaccessible pour de nombreux salarié-es.

L’accès aux soins devient aussi de plus en plus difficile avec les fermetures d’établissements et/ou de services hospitaliers. La pénurie, médicale et paramédicale planifiée, accélère ces restructurations et certains « bassins de vie » deviennent des déserts médicaux.

Pour l’hôpital général, ministres et directeurs d’ARS s’en accordent, l’hospitalisation doit être partielle. Médecine et chirurgie sont alors ambulatoires et les lits d’hospitalisation deviennent hospitalo-hôteliers voire hôteliers tout court. On fait croire à une demande de la population en ce sens. Le tour est joué. Des économies seront réalisées mais au détriment de la sécurité, de la santé des patients et des personnels…

Habile, mais nous ne sommes pas dupes !

La fermeture massive de maternités de proximité met en danger la vie des femmes et des bébés. La disparition de nombreux centres IVG, souvent associés aux maternités, remet en cause la liberté des femmes à disposer de leur corps(en 1975, 1369 maternités et 750 000 naissances, contre seulement 535 maternités en 2013 et 792 000 naissances).

Dans le secteur psychiatrique, la loi sur les soins sans consentement de 2011 a augmenté les charges de travail et stigmatisé une population fragile.

La réduction des moyens rend de nombreuses équipes incapables de répondre aux besoins des populations concernées.

Dans les EHPAD / maisons de retraite, les usagers font les frais du désengagement des pouvoirs publics. 

Le report de la loi sur le financement de la dépendance maintient une pression forte sur les personnes âgées et les familles, qui n’ont plus les moyens de faire face à l’augmentation des coûts.

Les restructurations sont également à l’œuvre dans les Foyers de l’Enfance, qui, suite à la loi de 2007 réformant la Protection de l’Enfance, remplissent de moins en moins leurs missions de service public.

La loi Hôpital, Patients, Santé et Territoires (HPST), en retirant aux élu-es locaux, aux professionnels et aux usagers toute voix au chapitre, laisse les mains libres aux seules ARS et aux directions d’établissements.

Les grands projets de reconstruction sont l’occasion de réorganisations du travail imposées par des choix architecturaux délibérés.

L’usine à soins devient le modèle !

L’intrusion en force du privé à travers les groupements de coopérations sanitaires, mais aussi avec des partenariats public-privé (PPP) imposés (exemple avec Eiffage pour l’hôpital de Saint Nazaire) renforce la mise en coupe réglée du service public au bénéfice du privé commercial qui détourne l’argent public.SUD Santé Sociaux, syndicat de lutte, membre de l’union syndicale Solidaires, fait la preuve depuis des années de son indépendance vis à vis des directions et de sa transparence vis à vis des salarié-es.Opposé-es au clientélisme, les militant-es SUD Santé Sociaux assistent les salarié-es individuellement et collectivement dans les litiges et conflits du travail qui les opposent aux directions.

L’implication des élu-es et des militant-es SUD dans la défense des revendications collectives nationales (retraites, emploi, salaires, droit et conditions de travail...) fait partie de nos engagements fondamentaux.

En CAP, le seul critère de choix pour la progression de carrière, c’est l’ancienneté. 

Cela doit le rester afin de permettre à chacun-e d’aller en fin de carrière pour bénéficier d’une pension la moins mauvaise possible lors du départ en retraite. L’information des salarié-e-s passant en CAP est pour nous un principe primordial.

En CSE et en Formation Spécialisée Santé, Sécurité et des Conditions de Travail (F3SCT), nous travaillons en concertation avec les personnels concernés. C’est par la mobilisation des personnels que nous construisons le rapport de force indispensable pour porter ses revendications et les faire aboutir.

Il n’y a pas de fatalité à la régression sociale, pour SUD Santé Sociaux c’est dans la construction d’un rapport de force à travers la grève générale que pourra se dessiner un autre monde.

Osons le construire ensemble !

 Un engagement différent : 

Salaires : Les revendications de SUD Santé-Sociaux sont basées sur trois axes :

Retraites : Les reculs successifs de l’âge de départ à la retraite et l’accroissement de la durée de cotisation sont particulièrement pénalisants pour des personnels épuisés, et pour celles et ceux qui ont eu des interruptions de carrière (disponibilités, congé parental ...).

L’odieux chantage de la perte de la catégorie active qui s’est produit pour les infirmier-es (contre un modeste reclassement) s’applique aussi pour l’ensemble des personnels avec la mise en place du LMD (Licence Master Doctorat). Le risque est grand que l’ensemble de la catégorie active soit rapidement confronté au même dilemme.

SUD Santé Sociaux revendique la reconnaissance de la pénibilité par la catégorie active pour tous les hospitaliers, la possibilité de départ en retraite à 55 ans pour tous et toutes, la suppression des décotes.